Actualités MANIOC en Dracénie

L’association a participé le 10 mai 2023 à une cérémonie organisée dans le cadre de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition

Dans le cadre de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, une cérémonie a eu lieu  mercredi 10 mai au mémorial Sarda Garriga situé devant le complexe Saint-Exupéry.La  cérémonie s’est déroulée en présence des autorités civiles et militaires, des associations « Gasy d’ailleurs » et « Manioc » ainsi que des élèves du collège Ferrié qui ont lu un texte de Guy Tirolien, poète guadeloupéen.

L’association MANIOC était représentée par Annie-Claude Communal, Marie-José Ramondetti, Sylvie Sage et Régine Sellier (accompagné de son petit-fils Tiziano). Le bouquet déposé au mémorial Sarda Garriga mêlait les couleurs des drapeaux français, béninois, sénégalais, haïtiens. Un texte accompagnait ce bouquet : « Dénouer des liens qui asservissent, en créer de nouveaux qui unissent ». 

Après la découverte de l’Amérique par les Européens en 1492, du XVe au XIXe siècles, plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été capturés en Afrique, transportés à travers l’Atlantique et réduits en esclavage pour travailler dans des conditions très dures au sein d’exploitations coloniales en Amérique. La journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition existe depuis 2006. La date du 10 mai a été choisie par le président Jacques Chirac, sur proposition du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) alors dirigé par l’écrivaine Maryse Condé. Cette date symbolique fait référence à la date d’adoption par le Sénat du texte définitif de la loi Taubira […] tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité du 21 mai 2001, aussi appelée “loi Taubira” du nom de l’ancienne ministre de la justice. Le 10 mai, des cérémonies sont organisées par les préfets en lien avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Par cette loi, la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques, aux Caraïbes et dans l’océan Indien contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. De même, elle prévoit qu’une place conséquente soit accordée à la traite négrière et à l’esclavage dans les programmes scolaires ainsi que dans les programmes de recherche en sciences humaines et en histoire. Enfin, elle prévoit qu’une demande de reconnaissance comme crime contre l’humanité soit déposée auprès de différentes organisations internationales.

https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/279717-10-mai-journee-nationale-des-memoires-de-lesclavage

Crédits photos https://www.ville-draguignan.fr/actualites/7190-abolition-de-l-esclavage-et-de-la-traite-3 et MANIOC